4 étapes pour créer son prévisionnel de trésorerie

1. Qu’est-ce qu’un prévisionnel de trésorerie, et pourquoi est-ce si important de l’établir ? 

Le prévisionnel de trésorerie, ou plan prévisionnel de trésorerie, est un tableau prévisionnel de la trésorerie de la société, que l’on peut trouver dans la partie financière du business plan. Il va servir à estimer les encaissements, c’est-à-dire l’argent que l’entreprise va recevoir, et les décaissements, c’est-à-dire l’argent que l’entreprise va dépenser, sur une période donnée – généralement 3 ans. Autrement dit, c’est un document financier prévisionnel qui permet à l’entrepreneur ou à l’entreprise d’anticiper l’évolution de sa trésorerie. 

Le prévisionnel de trésorerie est l’un des tableaux financiers de la partie financière du business plan, avec - en général - le compte de résultat prévisionnel, le bilan prévisionnel, et le plan de financement.

Le prévisionnel de trésorerie est important car il vous permet d’avoir une vision globale et réaliste de vos dépenses. Il vous permettra par exemple de planifier une stratégie pour réduire vos coûts et mieux gérer vos dépenses. Il vous permettra également de mettre au point une stratégie pour prévoir les volumes de ventes souhaités, et d’anticiper les variations de trésorerie à la hausse ou à la baisse. Au même titre que les autres documents financiers prévisionnels, le prévisionnel de trésorerie est un outil d’aide à la décision : il vous aidera à élaborer une stratégie pertinente et efficace pour atteindre vos objectifs financiers et vos objectifs business.

Maintenant que vous savez ce qu’est le plan de trésorerie prévisionnel, quel est son rôle et quelle est sa place dans le business plan, découvrez les 4 étapes pour créer un prévisionnel de trésorerie réaliste et pertinent.

1.1 Identifier les encaissements à répertorier et à prévoir  

La première étape pour créer votre prévisionnel de trésorerie consiste à identifier les encaissements. Pour cela, vous allez dresser la liste des recettes historiques et les classer par typologie. Commencez avec les factures clients : vous pouvez, comme vous préférez, les classer : 

• Par type de client (par exemple, particuliers et professionnels, ou clients récurrents et clients ponctuels) ;
• Par moyen de paiement (par exemple, espèce, carte bancaire, chèque, virement, etc.) ;
• Par type de facturation (au comptant ou avec délai de règlement) ;
• Par taux de TVA ;
• Etc.

Il est important de se montrer exhaustif lorsqu’on liste les encaissements. Pour vous aider à ne rien oublier, listez les encaissements des derniers mois, et déterminez pour chacun d’eux s’il est récurrent ou amené à se reproduire. Attention, certains mois pourront enregistrer des encaissements que d’autres mois n'enregistrent pas, et vice-versa.  

Outre les factures clients, vous pourrez également lister certaines des catégories d’encaissement suivantes :

• Les aides et les subventions (remboursements URSSAF, prime d’emploi, concours, subventions locales, etc.)
• Les prêts bancaires et apports personnels (augmentations de capital, apports en compte courant) ;
• Le crédit de TVA ;
• Etc.

1.2 Identifier tous les décaissements à venir 

Une fois que vous avez identifié les encaissements à venir, c’est le moment d’identifier les décaissements à venir. Vous avez déjà décomposé les encaissements en catégories, faites la même chose pour les décaissements. 

Commencez par identifier une catégorie de décaissements liée aux dépenses fournisseurs, que vous opposerez aux encaissements clients. Si vous avez décomposé les encaissements clients par type de client, faites la même chose pour les décaissements et identifiez les décaissements par type de fournisseur. Même chose si vous avez classé les encaissements clients par délais de paiement : décomposez les décaissements fournisseurs en plusieurs catégories selon les délais de paiement des fournisseurs (paiement au comptant, paiement à 30 jours, paiement à 45 jours, paiement à 60 jours, etc.). 

Vous pouvez également identifier une catégorie de décaissements liée aux différentes rémunérations : les salaires, l’intérim, les rémunérations des stagiaires et des apprentis, etc. La catégorie suivante sera dédiée aux charges sociales et patronales (URSSAF, mutuelle, tickets restaurants, remboursement des titres de transport, etc.). Pensez également aux abonnements internet, logiciels et téléphone, qui peuvent être des charges importantes. D’autres catégories de décaissements peuvent être par exemple les charges liées aux locaux (loyer, électricité, eau, etc.), au marketing (publicité, référencement payant, location de salles pour des événements, création et impression de flyers, missions ponctuelles avec des freelances, etc.), aux prestataires externes (expert-comptable, avocat, sous-traitants, conseillers en gestion, etc.), ou aux assurances (véhicules, téléphones, locaux,etc). 

D’autres catégories de décaissements devront probablement être consacrées aux frais bancaires (remboursement de prêts et frais financiers) et aux impôts (cotisations foncières des entreprises, impôt sur les sociétés, taxe d’apprentissage, etc.). Enfin, prévoyez une catégorie de décaissements pour la TVA. 

Évidemment, tous ces éléments et cette répartition des décaissements ne sont que des suggestions, n’hésitez pas à les adapter en fonction des caractéristiques de votre propre activité. 

Certains décaissements – notamment les décaissements exceptionnels – pourront ne rentrer dans aucune de ces catégories : prévoyez donc une catégorie « Divers ». Il peut s'agir par exemple des frais de déplacement exceptionnels, des gestes commerciaux, des cadeaux pour les clients, des fournitures de bureau, des frais occasionnels d’entretien des véhicules ou des locaux, etc.  

Pour vous aider à décomposer les encaissements / décaissements, vous pouvez les classer en fonction de s’il s’agit d’encaissements / décaissements fixes ou variables. Voici quelques exemples :

1.3 Reconstituer un tableau de suivi historique de la trésorerie 

Une fois que vous aurez dressé la liste des encaissements et décaissements et que vous les aurez décomposés en catégories bien définies, il sera plus facile de reconstituer un tableau de suivi historique de la trésorerie à partir de ces catégories.

1.4 Réaliser des prévisions en repartant du tableau de suivi

historique

Le tableau de suivi historique vous servira de base pour réaliser vos prévisions de trésorerie. C’est la dernière étape pour pouvoir constituer votre tableau de trésorerie prévisionnel de manière efficace et réaliste, en observant directement les montants des mois passés pour prévoir plus facilement les mois futurs. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel si vous n’êtes pas sûr du format du tableau, ou si vous voulez de l’aide pour établir vos encaissements et décaissements prévisionnels. 

Vous pouvez également vous appuyer sur un logiciel de prévision de trésorerie spécialisé comme Fygr, qui vous aidera à créer très simplement et rapidement votre prévisionnel de trésorerie en vous mettant à disposition différentes méthodes (formules, saisie d’objectif, etc.).