La trésorerie est une des principales préoccupations des entrepreneurs. En effet, vous êtes nombreux à vous poser ces questions :
Ces questions se posent même (voire surtout) lorsque votre activité bat son plein, que votre entreprise est en pleine croissance et que vos ventes s’envolent.
En maîtrisant votre trésorerie et en mettant en place les meilleures pratiques, vous connaissez en temps réel les soldes de vos comptes bancaires historiques et actuels, ainsi que les flux de trésorerie prévisionnels. Vous êtes également en mesure de connaître la répartition de vos flux par catégorie. C’est aussi un excellent moyen d’optimiser votre trésorerie excédentaire ou de réduire vos charges financières (intérêts, agios, etc.).
La gestion de trésorerie, c’est un ensemble d’outils et de méthodes qui permettent aux dirigeants de piloter leur entreprise, d’anticiper les flux financiers et de prendre sereinement des décisions éclairées.
Si vous souhaitez devenir le pilote de la performance de votre entreprise, gagner en sérénité et améliorer vos prises de décisions, vous êtes au bon endroit.
Dans ce guide de la trésorerie d’entreprise, nous aborderons les questions les plus souvent posées par les dirigeants de TPE, PME et start-ups.
C’est parti !
Dans cette première partie, nous vous expliquons ce qu’est la trésorerie et quelles sont ses finalités. Nous verrons également où trouver les comptes de trésorerie dans votre comptabilité.
La trésorerie correspond à la somme d’argent dont dispose une entreprise à un instant donné.
D’un point de vue comptable, la trésorerie d’une entreprise est égale à la différence entre ses disponibilités et son endettement financier à court terme :
La trésorerie peut donc être :
En finance d’entreprise, on calcule la trésorerie en faisant la différence entre le fonds de roulement de l'entreprise et le besoin en fonds de roulement (BFR) :
Ainsi, la différence entre le FR et le BFR correspond à la trésorerie restante (la TN : trésorerie nette). Nous verrons dans la partie consacrée à la structure financière que plusieurs situations sont possibles (le BFR, le FR et la TN peuvent en effet être positifs ou négatifs).
La trésorerie d’entreprise sert à financer l’activité courante et les investissements. C’est l’oxygène de votre entreprise. Elle lui permet de financer son cycle d’exploitation, ses investissements et de rémunérer ses parties prenantes : actionnaires, employés, fournisseurs, État (impôts et taxes).
La trésorerie peut aussi être un moyen de générer des revenus supplémentaires, grâce aux placements financiers (comptes à terme, contrats de capitalisation, pierre-papier), ou à des prises de participation dans d’autres entreprises.
Enfin, disposer de réserves de trésorerie est utile pour vous protéger des crises, ou pour vous construire une poche de liquidité destinée à saisir d’éventuelles opportunités. Elle vous protège, et vous permet de limiter la dépendance aux banques ou aux investisseurs (on parle dans ce cas de capacité d’autofinancement).
Les comptes de trésorerie sont présents dans la classe 5 du plan comptable général. Vous les trouverez au bilan de votre société, à l’actif et au passif.
Les principaux comptes de trésorerie à l’actif sont :
Les principaux comptes de trésorerie au passif sont :
💡 Trésorerie d’entreprise : nos réponses à vos questions
La gestion de trésorerie est un des sujets les plus importants pour les entreprises, car elle permet de réduire les risques et d’optimiser la croissance.
Le risque le plus important qui pèse sur toute entreprise est la cessation de paiements. C’est la situation où elle ne peut plus régler ses dettes exigibles avec son actif disponible. Le dirigeant doit alors remplir une déclaration de cessation de paiements, auprès du tribunal de commerce (ou du TGI), et déposer le bilan.
La cessation de paiements peut malheureusement arriver quand on ne s’y attend pas. Prenons par exemple une situation où une entreprise perd une mission importante, pour laquelle elle avait engagé des dépenses (recrutement, outils, marchandises, etc.). Son taux d’endettement ne lui permet pas de financer cette situation avec un crédit. Et le montant de ses dettes fournisseurs, fiscales et sociales à payer est trop important. Elle est en cessation de paiements. Cela peut arriver lorsque le chiffre d’affaires est trop concentré sur certaines missions, qu’une crise frappe votre secteur d’activité, ou qu’une série d'événements négatifs s’enchaîne.
La trésorerie est un bouclier contre ces situations inespérées. Elle permet d’absorber les risques qui peuvent arriver dans la vie de n’importe quelle entreprise. En devenant le pilote de la trésorerie de votre entreprise, vous prenez en main la gestion des risques ; et mettez toutes les chances de votre côté pour vous protéger contre des situations défavorables.
Les bonnes pratiques à adopter pour réduire ces risques sont les suivantes :
Nous l’avons vu plus haut, la trésorerie est l’oxygène de votre entreprise. Elle finance l’activité courante et les investissements. C’est donc un levier important pour la croissance de votre entreprise. En effet, les ressources à votre disposition pour financer votre croissance sont les suivantes :
Les aides, les subventions et le financement participatif peuvent aussi y participer. Mais la trésorerie a pour avantage de ne pas impacter votre autonomie financière : son utilisation ne diminue pas votre pourcentage de détention du capital social et n’augmente pas votre endettement auprès des banques.
Les flux de trésorerie se répartissent en 3 catégories :
Il est important de bien gérer les flux de trésorerie de votre société, pour vous assurer que votre activité génère assez de cash pour couvrir les investissements et les financements. L’inverse est également vrai. En suivant de près vos flux de trésorerie, vous vous assurez que vos choix d’investissement et de financement impactent positivement les flux de trésorerie de l’activité. Enfin, en pilotant les flux financiers de votre société, vous pouvez détecter des risques, et mettre en place des actions pour les écarter.
💡 Parfois, les comptes de trésorerie d’une entreprise sont largement excédentaires. Mais cet excédent résulte d’opérations exceptionnelles, comme la vente d’une immobilisation par exemple. Or, ce qui compte réellement sur le long terme, c’est la capacité de l’entreprise à générer du cash grâce à son cœur d’activité. La gestion des flux vous permet de garder un œil là-dessus.
La vie d’une entreprise n’est pas linéaire. C’est pour cela qu’il vous faut suivre régulièrement votre trésorerie. Aussi, d’un point de vue stratégique, la gestion de trésorerie vous aidera à atteindre vos objectifs de performance, en saisissant les meilleures opportunités d’investir et en limitant certains risques.
Les principaux bénéfices d’un suivi rigoureux et régulier de votre trésorerie sont les suivants :
Revenons sur ce dernier point. L’intelligence artificielle (IA) est aujourd’hui présente dans les meilleurs outils de gestion financière. D’abord, elle vous permet de gagner beaucoup de temps grâce à l’automatisation. Mais là où l’IA tire son épingle du jeu, c’est lorsque l’intervention humaine l’aide à mieux comprendre certains événements. Sa capacité de calcul lui permet d’apprendre, pour faire ensuite de meilleures prévisions. Dans le cas de la gestion de trésorerie, une solution comme Fygr vous offre la vision la plus réaliste possible de la trésorerie passée, présente, et future. Vous affectez des catégories à vos flux, et distinguez ainsi les opérations courantes des opérations exceptionnelles. Et petit à petit, l’outil sera capable de faire des projections les plus pertinentes possibles, ce qui bénéficie à votre prise de décision.
La trésorerie prévisionnelle, c’est la vision actuelle des flux de trésorerie futurs de votre entreprise. Vous partez des soldes de trésorerie actuels, et construisez votre prévisionnel à partir des données dont vous disposez. Le challenge ici, c’est de construire un prévisionnel le plus juste possible. Or, personne n’est capable de prévoir exactement les événements qui arriveront dans une entreprise. C’est pour cela qu’il est utile de construire un prévisionnel de trésorerie avec plusieurs scénarios. Par exemple, un scénario A probable, un scénario B pessimiste et un scénario C optimiste.
Les 5 étapes pour construire votre prévisionnel sont les suivantes :
💡 Attention à bien prendre en compte la TVA dans vos prévisions.
Le modèle d’affaires de votre entreprise et les choix pris en matière d’investissement et de financement impactent la trésorerie.
Voici un schéma qui présente différentes structures financières :
L’essentiel pour vous, c’est de comprendre :
Ces questions sont en général creusées lors de la construction d’un business plan. Mais il est essentiel de savoir y répondre lors de chaque nouvelle étape de la vie de votre entreprise.
Le plan de trésorerie d’une entreprise est un document financier qui présente tous les flux prévisionnels entrants et sortants. Il est généralement établi sur 12 mois.
“À l’heure où les levées de fonds se multiplient, de plus en plus de start-up et PME se retrouvent soutenues par des investisseurs, business angels ou fonds d’investissement. L’objectif pour ces jeunes sociétés est de soutenir une croissance rapide. Mais en retour, l’investisseur exige bien souvent un reporting de trésorerie plus intense qu’auparavant” (source : Le reporting de trésorerie en start-up, comment faire ?).
Vous l’avez compris, le plan de trésorerie en start-up est essentiel. C’est un gage de confiance pour les investisseurs et pour les banques. Aussi, dans un contexte de forte croissance, le plan de trésorerie est un excellent moyen de vous protéger de l’effet ciseau (situation où les coûts augmentent plus vite que le chiffre d’affaires) et d’une explosion du BFR.
Les étapes clés pour construire votre plan de trésorerie sont les suivantes :
Choisir les meilleurs outils : les nouveaux outils d’Open Banking font émerger de nombreuses possibilités d’automatisation du reporting financier. Fygr par exemple, récupère en continu les flux bancaires de l’entreprise et applique des algorithmes d’automatisation de l’analyse : catégorisation automatique des flux, calcul du cash burn, projections… La solution permet également une visualisation personnalisée, en fonction des contraintes fixées par le dirigeant. Ces reportings clés en main peuvent ensuite être directement partagés avec les différents intervenants (banquier, expert-comptable, board, équipe, investisseurs, etc.).